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Décarbonisation du chauffage : vers une nouvelle approche

Publié le 29 Avril 2024

L’ADEME préconise une refonte du système de chauffage pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, en mettant l’accent sur les « passoires carbone ». Ces dernières, distinguées des passoires thermiques, concernent les habitations chauffées au gaz ou au fioul. Il est crucial de réduire l’empreinte carbone des logements, qui contribuent à 30 % de la consommation énergétique finale et à 10 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Pour atteindre les objectifs de 2030 et 2050, deux axes d’action sont essentiels : substituer les modes de chauffage polluants par des alternatives plus propres comme les énergies renouvelables, et promouvoir leur développement dans les réseaux énergétiques existants. Bien que la décarbonation soit déjà perceptible dans les nouveaux logements grâce à la RE2020, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour renforcer les normes et encourager les bâtiments existants à adopter des pratiques énergétiques positives. L’isolation des bâtiments demeure primordiale, réduisant les besoins en chauffage, améliorant l’efficacité des équipements thermiques et réduisant la précarité énergétique. Les logements mal isolés, souvent classés F et G selon le DPE, sont souvent des passoires énergétiques, mais pas toujours des passoires carbone.

Cibler les passoires carbone

Les passoires carbone, logements chauffés au fioul ou au gaz, nécessitent une action urgente pour la décarbonation. Remplacer 75 % des chaudières fioul jusqu’à la classe DPE C et celles au gaz jusqu’à la classe E ou D d’ici 2050 est crucial. Des mesures d’incitation, comme l’intégration des passoires carbone dans les dispositifs de bonus, sont préconisées, tout comme un soutien aux ménages pour leur transition. Les pompes à chaleur sont essentielles, mais leur déploiement doit être sécurisé via la recherche et des critères de performance. L’interdiction du gaz dans les maisons individuelles est envisageable, mais des alternatives matures manquent pour les logements collectifs. Il est aussi primordial d’intégrer les besoins de refroidissement dans les politiques de rénovation. L’ADEME recommande 7 mesures, de l’accentuation des approches globales à l’interdiction des chaudières à gaz là où des alternatives sont disponibles.

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